Satellite naturel

Un satellite naturel est un objet qui orbite autour d'une planète ou d'un autre objet plus grand que lui-même et qui n'est pas d'origine humaine, par opposition aux satellites artificiels.



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  • Un satellite naturel est un corps de dimension assez importante qui orbite autour d'une planète. Ex : la Lune est un satellite naturel de la Terre.... (source : abm.asso)
Les principaux satellites naturels du dispositif solaire, à l'échelle comparé à la Terre.

Un satellite naturel est un objet qui orbite autour d'une planète ou d'un autre objet plus grand que lui-même et qui n'est pas d'origine humaine, par opposition aux satellites artificiels. De tels objets sont aussi nommés lunes, par ressemblance avec la Lune, le satellite naturel de la Terre.

Techniquement, le terme pourrait s'appliquer à une planète orbitant une étoile, ou même une étoile orbitant un centre galactique, mais une telle utilisation est rare. En temps normal, il sert à désigner les satellites naturels des planètes, planètes naines et petits corps.

Origine

On suppose que les satellites naturels orbitant assez proches d'une planète sur une orbite prograde se sont constitués dans la même région du disque protoplanétaire à l'origine de cette planète. Par opposition, les satellites irréguliers (orbitant le plus souvent sur des orbites distantes, inclinées, excentriques ou rétrogrades) seraient des objets étrangers capturés et peut-être fragmentés lors de collisions.

Il existe des exceptions ou des variations à ce modèle standard de formation. Surtout, les couples Terre-Lune[1] et peut-être Pluton-Charon[2] tireraient leur origine de la collision de deux grands objets proto-planétaires. La matière éjectée en orbite autour du corps central aurait alors constitué un ou plusieurs objets par accrétion. On pense d'autre part que les satellites d'astéroïdes se forment essentiellement par ce processus.

Définition

Le terme de «satellite» ne possède pas de définition scientifique précise. Surtout, l'existence de couples Pluton-Charon et Terre-Lune, où le rapport des masses entre le corps central et son satellite n'est pas aussi prononcé que dans la majorité des autres dispositifs, rend complexe la détermination d'une limite séparant un dispositif satellitaire d'une planète double. Une définition commune suppose qu'un dispositif satellitaire doit posséder un barycentre localisé sous la surface du corps le plus large, mais elle n'est pas officielle et reste arbitraire.

À l'autre bout de l'échelle, les dispositifs annulaires autour des géantes gazeuses du dispositif solaire sont composés de petits morceaux de glace et de roche et il n'existe aucune limite définissant une taille à partir de laquelle un tel morceau est suffisamment grand pour être reconnu comme un satellite à part entière.

Terminologie

Le premier satellite naturel connu était la Lune. Jusqu'à la découverte des satellites galiléens en 1610, aucune occasion ne s'était par conséquent présentée pour caractériser de tels objets. Galilée choisit pour sa part le terme latin planetæ («planètes») pour les désigner. C'est Képler qui les nommera "satellites" en 1611, du latin satelles signifiant «gardien» ou «compagnon», le satellite semblant accompagner la planète dans ses déplacements.

Christiaan Huygens, le découvreur de Titan, fut le premier à utiliser le terme «lune» pour ce type d'objet, appelant Titan Luna Saturni ou Luna Saturnia («la lune de Saturne» ou «la lune saturnienne»).

Au fil des découvertes, le terme fut abandonné ; Jean-Dominique Cassini utilisait quelquefois le terme de «planètes» pour ses découvertes, mais plus fréquemment celui de «satellites».

Le terme de «satellite» devint la norme pour décrire un objet en orbite autour d'une planète, permettant d'éviter l'ambiguïté de «lune». Cependant, en 1957, le lancement de Spoutnik 1, le premier objet artificiel en orbite autour de la Terre, rendit indispensable la distinction entre les satellites artificiels et les satellites naturels. Le terme simple de «satellite» tendit à désigner essentiellement les objets artificiels et le terme «lune» fut à nouveau fréquemment employé ; mais, par exemple, on nomme toujours'satellite" les nouveaux corps détectés autour des planètes géantes du dispositif solaire (leur désignation provisoire est "S" suivi d'un numéro) ou des astéroïdes.

Généralités

Actuellement (avril 2007), on connaît à peu près 240 satellites naturels dans le dispositif solaire. 166 satellites orbitent autour des planètes du dispositif solaire : Jupiter en compte 63, Saturne 60, Uranus 27, Neptune 13, Mars 2 et la Terre 1.6 lunes orbitent autour de planètes naines. Des dizaines d'autres ont été découvertes autour d'astéroïdes et autres petits corps. Certaines études estiment que 15% des objets transneptuniens possèdent au moins un satellite.

Les plus grandes lunes du dispositif solaire (d'un diamètre supérieur à 3 000 km) sont la Lune de la Terre, les lunes galiléennes de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto), Titan, la lune de Saturne, et Triton, la lune de Neptune. Toutes ces lunes sont plus grandes que Pluton. Ganymède et Titan sont plus grandes que Mercure, la plus petite des planètes du dispositif solaire.

Les géantes gazeuses possèdent des dispositifs entiers de satellites naturels, dont une moitié ont une taille comparable à la Lune. Parmi les planètes internes, Mercure et Vénus n'ont aucun satellite, la Terre en possède un unique de grande taille (la Lune) et Mars deux lunes minuscules (Phobos et Déimos). Parmi les planètes naines, Cérès n'en possède pas (au contraire de nombreux autres objets de la ceinture d'astéroïdes), Éris en possède un, Haumea deux et Pluton trois (Nix, Hydra et Charon).

Rotation synchrone

La plupart des satellites naturels proches sont en rotation synchrone avec le corps autour duquel il tourne, ce qui veut dire qu'ils tournent sur eux-mêmes en tout autant de temps qu'ils effectuent une révolution complète autour de la planète, et présentent ainsi toujours la même face vers la planète (c'est la cas par exemple de la Lune). Parmi les exceptions, Hypérion, une lune de Saturne, tourne de façon chaotique à cause de plusieurs influences extérieures.

En revanche, les satellites extérieurs des géantes gazeuses en sont trop éloignés pour être en rotation synchrone. A titre d'exemple, Himalia (lune de Jupiter), Phœbé (lune de Saturne) et Néréide (lune de Neptune) ont une période de rotation de 10 h et une période orbitale de centaines de jours.

Satellites de satellites

On ne connaît aucun satellite naturel d'un autre satellite naturel. On ne sait pas si de tels objets sont stables à long terme. Dans la majorité des cas, les effets de marée causés par la primaire rendraient un tel dispositif instable. En principe, un satellite secondaire pourrait exister au sein de la sphère de Hill d'un satellite primaire, mais aucun objet de ce type n'a toujours été détecté. Des recherches ont été effectuées pour trouver un satellite de la Lune, sans succès [3].

Mais même si aucun satellite naturel n'a été découvert autour d'un autre satellite des objets suivant une trajectoire de quasi-satellite peuvent orbiter provisoirement autour d'un satellite. C'est ce qu'a réalisé l'Union soviétique avec leur sonde Phobos 2 en 1989 autour du satellite martien du même nom [4].

Les satellites co-orbitaux

Deux lunes possèdent des petits compagnons à leur point de Lagrange L4 et L5, nommés lunes co-orbitales par ressemblance avec les astéroïdes troyens de Jupiter :

Cependant seuls les satellites de Saturne présentent un cas de résonnances entre elles. Au cours du XXième siècle, des recherches peu concluantes ont été fait pour trouver de pareilles cas avec la Lune[5].

Satellites d'astéroïdes

Icône de détail Article détaillé : Lune astéroïdale.

Une lune astéroïdale est un astéroïde en orbite autour d'un autre astéroïde. On considère le plus souvent qu'ils sont constitués des débris résultant d'un impact impliquant l'astéroïde primaire. D'autres dispositifs pourraient avoir été constitués par de petits objets capturés par la gravité d'un corps plus grand. Au début des années 1990, la découverte de la petite lune Dactyl orbitant autour de (243) Ida a confirmé que les astéroïdes peuvent aussi posséder des satellites naturels. Certains corps, comme (90) Antiope, sont des astéroïdes doubles constitués de deux composants de taille identique. (87) Sylvia possède même deux satellites, Romulus et Rémus. Des lunes astéroïdales sont de plus en plus courantes, on commence à découvrir des dispositifs triples [6].

Liste

La table suivante regroupe les lunes du dispositif solaire selon leur diamètre moyen et le corps autour duquel elles orbitent. La colonne de droite inclut certains autres objets notables (planètes, planètes naines, astéroïdes, transneptuniens) à titre de comparaison.

Diamètre moyen (km) Satellites de planètes Satellites de planètes naines Satellites de petits corps Autres corps (pour comparaison)
Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune Pluton Éris
6 000-7 000 Mars
5 000-6 000 Ganymède Titan
4 000-5 000 Callisto Mercure
3 000-4 000 Lune Europe, Io
2 000-3 000 Triton Éris, Pluton
1 000-2 000 Japet, Rhéa, Dioné, Téthys Ariel, Umbriel, Titania, Obéron Charon Makemake, Sedna, Haumea, Orcus, Quaoar
500-1 000 Cérès, Varuna, Ixion, Pallas, Vesta et nombreux transneptuniens
100-500 Amalthée Phœbé, Hypérion, Encelade, Mimas, Janus, Épiméthée Sycorax, Miranda, Puck, Portia Protée, Néréide, Larissa, Galatée, Despina Dysnomie Hygie, Davida, Interamnia et de nombreux autres
50-100 Himalia, Thébé Pandore, Prométhée Sétébos, Prospéro, Stéphano, Caliban, Perdita, Bélinda, Rosalinde, Juliette, Desdémone, Cressida, Bianca, Cordélia, Ophélie Thalassa, Naïade Nix, Hydra Ménœtios, S/2000 (90) 1 et de nombreux satellites de transneptuniens Très nombreux
10-50 Phobos, Déimos Sinopé, Pasiphaé, Carmé, Ananké, Élara, Lysithéa, Léda, Adrastée, Métis Hélène, Calypso, Télesto, Atlas, Pan, Pollux, Kiviuq, Ijiraq, Paaliaq, Albiorix, Siarnaq, Tarvos, Ymir Très nombreux
Moins de 10 Au moins 47 au moins 21 Très nombreux Très nombreux

Références
  1. R. Canup et E. Asphaug, «Origin of the Moon in a giant impact near the end of the Earth's formation», dans Nature, vol.  412, 2001, p.  708 - 712 
  2. S. Stern, H. Weaver, A. Steffl, M. Mutchler, W. Merline, M. Buie, E. Young, L. Young et J. Spencer, «A giant impact origin for Pluto's small moons and satellite multiplicity in the Kuiper belt», dans Nature, vol.  439, 2006, p.  946-949 
  3. www. nineplanets. org/hypo. html
  4. (en) J. E. Arlot, «Report of the Working Group on Satellites for the Period July 1987 - June 1990 - 1.4 Other observations», juin 1990, Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides. Consulté le 26 août 2008
  5. www. nineplanets. org/hypo. html
  6. Ciel et espace, Sep 2008







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